Vous souffrez de douleurs articulaires et de rhumatismes ? Alors, comme 10 millions de Français, vous savez combien elles sont gênantes dans la vie quotidienne. Pour les soulager, tout en limitant votre consommation d’antalgiques et d’anti-inflammatoires, il existe aussi des solutions naturelles.
LES SOLUTIONS MÉDICAMENTEUSES
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et les antalgiques sont des médicaments qui agissent contre la douleur et la fièvre. Les AINS sont plutôt réservés à des douleurs inflammatoires, mais sont contre-indiqués chez certaines personnes.
• Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
L’inflammation est la conséquence d’une activation du système immunitaire face à une agression, ou suite à un dérèglement dans l’organisme. Sur la zone concernée, l’inflammation se manifeste par les signes suivants : chaleur, rougeur, gonflement, douleur. Si la rougeur et le gonflement restent localisés, la douleur et la chaleur peuvent diffuser autour de la zone et donner la sensation de s’étendre. Un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) réduit ou supprime chacun de ces quatre signes. Uniquement dans un contexte anti-inflammatoire, l’activité de l’AINS comporte une composante antalgique, car il supprime la douleur, et antipyrétique, car il agit contre la fièvre.
• Les antalgiques
La douleur n’est pas une maladie. C’est un signal d’alerte envoyé à partir d’une zone de l’organisme qui subit une agression ou un dysfonctionnement. Ce signal est transmis par les nerfs depuis la zone concernée vers le cerveau, qui traite et interprète le message douloureux. Un antalgique atténue ou supprime la douleur en bloquant le signal douloureux qui est transmis au cerveau. Il ne traite donc pas la cause de l’agression, ou le dysfonctionnement. Certains antalgiques ont également une action contre la fièvre. L’antalgique le plus utilisé est le paracétamol.
POUR CERTAINES DOULEURS
Un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) a une composante antalgique qui agit dans un contexte d’inflammation, c’est-à-dire en cas notamment de courbatures, règles douloureuses, maux de tête et certaines migraines, douleurs rhumatismales, etc. Ces douleurs sont toutes liées à un contexte d’activation du système immunitaire, ayant ou non une cause infectieuse. Elles correspondent donc au terrain d’action des AINS. Cependant, même si l’AINS supprime l’inflammation et la douleur qui l’accompagne, il ne traite pas la cause du phénomène. Il est nécessaire de consulter son médecin traitant pour identifier et traiter la cause de l’inflammation si les symptômes persistent.
Savez-vous que l’écorce de pin des Landes permet de lutter contre les douleurs de l’arthrose ? Une nouvelle étude montre que les polyphénols contenus dans l’extrait de pin maritime français Pycnogenol® sont directement absorbés dans les articulations, et soulagent les symptômes de l’arthrose (pycnogenol.com).
LA SOLUTION EST AUSSI DANS L’ASSIETTE
Une mauvaise hygiène de vie alimentaire est à l’origine de nombreux soucis d’arthrose et d’articulations. Si vous voulez tout autant prévenir que guérir, il est urgent de passer à de nouvelles règles de nutrition dont voici les principales à retenir.
• Limiter les aliments inflammatoires
Limitez les aliments qui favorisent l’inflammation : les charcuteries, les graisses pro-inflammatoires, le beurre cuit, les viandes très persillées, le sucre et les produits sucrés qui ont un index glycémique élevé.
• Neutraliser les aliments acides
L’idéal est de parvenir à un bon équilibre acide-base : 70% de fruits et légumes, 30% étant réservés à tout le reste. Partagez votre assiette en deux, une moitié pour les légumes, les crudités, l’autre moitié pour le poisson, les légumineuses et les féculents.
• S’hydrater au maximum
Le cartilage des articulations étant composé à 75% d’eau, s’hydrater est primordial. Buvez un maximum d’eau, du citron pressé qui a des effets « basifiants » dans l’organisme et du thé vert riche en antioxydants.
• Booster l’apport en oméga-3
Les oméga-3, des acides gras polyinsaturés, constituent une arme ultra-efficace contre l’inflammation. Adoptez de préférence les huiles d’olive extra vierge et de colza. Mangez chaque jour des graines de lin broyées et des oléagineux (noix, noisettes, amandes) et deux à trois fois par semaine, des poissons gras (saumons, sardines, anchois, harengs et maquereaux).
• Faire le plein d’antioxydants
Vitamines A, C, E, K, caroténoïdes, polyphénols sont des antioxydants qui font du bien à vos articulations car ils neutralisent les radicaux libres. Mangez un maximum de fruits et légumes chaque jour. Du côté des fruits : myrtilles, fraises, framboises, mûres, groseilles, cerises, agrumes, prunes, kiwis, l’ananas… Parmi les légumes : tous, en privilégiant les crucifères (chou-fleur, chou rouge et blanc, chou de Bruxelles, chou frisé, brocoli, chou-rave, chou romanesco, radis noir, navet, rutabaga, raifort), sans oublier l’avocat.
• Renforcer l’effet du cortisol
D’autres aliments, comme les œufs, l’oignon, l’ail, le brocoli, les choux de Bruxelles, les légumineuses, les asperges… présentent une teneur importante en MSM (Méthyl Sulfonyle Méthane), qui participe à restaurer un bien-être articulaire en augmentant l’effet du cortisol produit naturellement par l’organisme.
• Bannir le lait de vache & le gluten
Privilégiez plutôt les laits de brebis et de chèvre et tous les laits végétaux qui contrairement au lait de vache feront du bien à vos articulations et cartilages.
• Privilégier les épices
Le gingembre et le curcuma aident notamment à diminuer les processus inflammatoires articulaires. La curcumine lutte ainsi contre les inflammations chroniques, notamment articulaires. Essayez d’en ajouter chaque jour à vos préparations culinaires (salades, plats, wok, poissons et crustacés…).
FAIRE DES CURES THERMALES
Elles sont également souvent utiles : des eaux riches et chaudes, des massages, de nouvelles habitudes en termes de posture et de mouvement sont généralement bénéfiques pour les patients souffrant d’arthrose. La plupart sont prises en charge en grande partie par la Sécurité sociale et les mutuelles.
PRIVILÉGIER L’OSTÉOPATHIE
Le premier principe de l’ostéopathie est la règle de l’artère. Cela consiste à libérer par des techniques manuelles douces, les compressions vasculaires susceptibles de limiter la circulation sanguine dans une zone de l’organisme. L’ostéopathe lève dans un premier temps les tensions qui s’exercent sur le diaphragme et principalement les organes digestifs qui y sont suspendus. Un travail plus profond vise à lever les contractions des muscles de soutien de la charpente osseuse qui sont traversés par 80 % des vaisseaux à commencer par ceux qui soutiennent la colonne vertébrale et le bassin et qui se trouvent dans la sphère digestive. Ceci explique le rapport existant entre l’arthrose de la hanche gauche et une fragilité du côlon.
DU FROID CONTRE LES DOULEURS
L’action du froid est réelle contre la douleur. La physiothérapie par le froid anesthésie les circuits spécifiques et réduit les gonflements, ce qui permet d’avoir moins mal. La cryothérapie donne également d’excellents résultats. Le fait de vous baigner chaque jour dans l’eau fraîche de la mer ou de la piscine aura également des effets magiques.
LES IMPULSIONS ÉLECTRIQUES
Il existe également sur le marché des appareils pour vous aider à soulager vos douleurs. Le Power Stepper est un dispositif médical de classe II qui convient aux personnes souffrant de mauvaise circulation sanguine, de faiblesse musculaire, de diabète ou d’arthrose. Son action électrique (EMS) envoie des impulsions électriques au niveau des pieds et des mollets pour décontracter les muscles. Idéal pour stimuler votre circulation sanguine et augmenter l’oxygénation musculaire. Grâce à cette action les jambes deviennent plus légères et moins douloureuses (Stimulateur circulatoire Power Stepper de Terraillon, 249,99 €).
LA MAGNÉTOTHÉRAPIE
Les propriétés thérapeutiques généralement attribuées aux aimants sont : une action antalgique qui serait exercée par le pôle Sud et une action décontracturante sur les muscles attribuée au pôle Nord. Les magnétothérapeutes en préconisent ainsi l’usage pour lutter contre les douleurs ostéo-articulaires, les tendinites, les entorses, l’arthrose et les rhumatismes. En fonction de la douleur à traiter, ils utilisent les pôles Nord ou Sud selon le degré de participation des muscles au phénomène douloureux.
VITAMINES & OLIGOÉLÉMENTS AU TOP
Une supplémentation en vitamine D contribue à la bonne qualité des os, d’où l’intérêt également de s’exposer régulièrement au soleil en été notamment. Vitamine C et les antioxydants en général sont également à privilégier, comme le zinc, le sélénium et le magnésium.
MISER SUR LA GLUCOSAMINE
Depuis des décennies, la glucosamine est l’un des compléments les plus populaires. C’est une substance qui est produite naturellement dans le corps humain et qui sert à la construction et l’entretien du cartilage articulaire. Des millions de personnes font le choix de compléter cette substance au moyen de compléments, partout dans le monde. De nombreux dosages sous de nombreuses formes sont disponibles. Glucosamine.com offre un complément alimentaire sous forme de 1500 mg de sulfate de glucosamine par jour ; c’est le dosage et la forme qui sont conseillées dans la plupart des études scientifiques.
LES BIENFAITS DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE
L’exercice physique est le meilleur des anti-inflammatoires naturels car il permet de lutter contre les raideurs. Il est indispensable à une bonne préservation des capacités articulaires et à la prévention arthrosique en opposition à la sédentarité pourvu qu’elle soit adaptée aux capacités de chacun, car a contrario une activité sportive ou physique inadaptée fait courir un risque d’aggravation de l’arthrose, alors que bien pratiquée elle est bénéfique.
UN PROGRAMME EN DOUCEUR
L’activité physique régulière, même douce comme la marche ou la natation, est donc un élément indispensable de la prise en charge des problèmes articulaires et des rhumatismes, car elle agit sur les facteurs qui l’aggravent : obésité, inflammation systémique et manque de tonicité musculaire. Elle favorise, en outre, l’activité des chondrocytes responsables de l’entretien et du renouvellement du cartilage. L’activité physique reste donc aujourd’hui le seul traitement validé capable de ralentir l’évolution de la maladie. I.N.