Il est désormais démontré qu’une bonne hygiène alimentaire joue un rôle prépondérant pour contrer les maladies et nous permettre de vivre plus longtemps en bonne santé. Certains aliments sont donc à privilégier pour augmenter son espérance de vie. Le point avec nos nutritionnistes.
DE BONNES HABITUDES À PRENDRE
Pour accroître sa longévité, il semble important de manger sain et équilibré au quotidien. Une alimentation variée a des effets bénéfiques sur l’ensemble de l’organisme. Manger bio est un plus, car les aliments sont effectivement plus sains. Cela ne signifie pourtant pas qu’ils soient plus équilibrés au niveau du rapport Omega 3 et 6. Privilégier l’huile d’olive et de colza est à intégrer dans ses habitudes de consommation. Quant à la viande, les recommandations sont claires : ne pas consommer plus de 500 g de viande rouge et de charcuterie par semaine. Misez plutôt sur les protéines végétales, mais aussi les œufs bio et les petits poissons gras.
FRUITS ET LÉGUMES EN VEDETTE
Acheter en préférence les fruits et légumes les moins contaminés en pesticides si l’on a le choix : préférer les bananes, oranges, mandarines, ananas, pamplemousses, pastèques, myrtilles aux pommes, poires, pêches, fraises et framboises. Idem pour les légumes : préférer les brocolis, choux, champignons, tomates, aubergines, petits pois aux poivrons, haricots verts, pommes de terre ou laitue et concombres. Mais attention, le principal reste quand même de consommer des fruits et légumes, quels qu’ils soient.
MISER SUR LES ANTIOXYDANTS
Grâce à leurs composés actifs, les antioxydants permettent de lutter contre les radicaux libres. Véritable capital santé, ils aideraient nos cellules à vieillir moins vite et protégeraient notre organisme des maladies cardiovasculaires, inflammatoires et des cancers. En compilant des milliers de publications de recherche, les experts de la santé ont démontré qu’une alimentation équilibrée et variée, et la consommation de baies, de choux, d’épices comme le curcuma, de thé vert, d’agrumes ou encore de noix contribuent à réduire les risques de développer un cancer. Prendre conscience du pouvoir des aliments représente donc aujourd’hui une des meilleures armes à notre disposition pour être et rester en bonne santé.
RÉDUIRE SA CONSOMMATION DE SUCRES
En prenant de l’âge, réduire sa consommation de sucres en particulier rapides doit devenir une habitude au long cours. Consommer de préférence avec modération du sirop d’agave, du sucre de coco, du miel d’acacia. Attention, ils contiennent aussi des sucres, or l’objectif est d’éviter les pics d’insuline. Ce point est important car il contribue aussi à aller naturellement vers son poids de forme. Le surpoids étant considéré comme une prédisposition à aller vers l’inflammation et ses risques.
NE PLUS AJOUTER DE SEL
A l’origine, l’alimentation humaine ne contenait pas de sel. C’est le développement de l’agriculture et de l’élevage qui a précipité son arrivée pour conserver les denrées alimentaires. Notre organisme n’est donc pas habitué aux fortes doses de sel. L’ANSES estime ainsi que 2 g de sodium par jour (soit près de 5 grammes de sel) suffisent pour éviter toute carence ; au-delà, les risques sont avérés. La surconsommation de sel contribue à l’hypertension artérielle et augmente le risque de cancer de l’estomac, le deuxième cancer plus meurtrier. Remplacez-le par des épices, des herbes et du gomasio.
CHOISIR LES ALIMENTS ANTI INFLAMMATOIRES
La découverte d’un marqueur mesurable de l’inflammation dans le sang, la protéine réactive-c, a permis de faire des liens directs entre l’apport de certains nutriments, dont les oméga-3, et le taux d’inflammation. Ce qui explique l’intérêt des régimes au potentiel anti-inflammatoire, prônés par Dr Andrew Weil, le Dr David Servan-Shreiber et, plus récemment, le Dr Serfaty-Lacrosnière. Les préconisations sont claires sur l’intérêt de choisir des aliments anti inflammatoires qui nous protègent. Cela revient à consommer du thé vert, privilégier l’’huile d’olive, le curcuma, les champignons, les crucifères, les fruits rouges, le chocolat noir à 100%, le vin rouge (1 à 2 verres par jour). Utiliser au maximum les herbes dans la cuisine telles que menthe, romarin, thym, origan… mais aussi de l’ail et des oignons.
PRIVILÉGIER LE « BON » GRAS
Dans son dernier livre novateur, pratique et accessible (« La santé par le gras » Guy Trédaniel Editeur), le Dr Joseph Mercola nous explique que, contrairement à ce que le corps médical a longtemps supposé, notre santé dépend moins de notre patrimoine génétique que du bon fonctionnement de notre métabolisme. Or, nos régimes habituels, trop riches en glucides (sucres), ne remplissent pas ce rôle, et freinent même nos métabolismes. Adopter un régime cétogène – en remplaçant notamment les glucides par des lipides de qualité – permet au contraire à notre organisme de fonctionner à pleine capacité, de réprimer la maladie et de favoriser la guérison. En effet, les acides gras essentiels ont la capacité d’agir sur les gênes qui commandent l’utilisation du gras comme source d’énergie (la lipolyse), et ce au dépend du sucre. C’est une insuffisance d’apports d’oméga 3 par rapport aux oméga 6 qui serait préjudiciable pour la santé.
PASSER AU RÉGIME CÉTOGÈNE
Ce régime consiste à consommer beaucoup de graisses, suffisamment de protéines et très peu de glucides. Les chercheurs ont démontré que ce type d’alimentation ralentit voire stoppe la croissance des tumeurs, avides de sucre. L’alimentation cétogène renforce les cellules saines de l’organisme, sans profiter aux cellules cancéreuses qu’elle fragilise. Elle améliore le bien-être des malades et augmente l’efficacité des traitements classiques. Facile à mettre en œuvre, elle est sans effets secondaires et sans danger.
De récentes recherches démontrent que, en plus des fruits et légumes, d’autres aliments tels que le thé vert, le curcuma, le vin, le chocolat contiennent des substances extraordinairement puissantes, capables de bloquer la formation des tumeurs cancéreuses.
PRATIQUER LA MÉTHODE D’OKINAWA
Au Japon, sur l’île d’Okinawa, il y a plus de centenaires que partout ailleurs dans le monde. Les habitants appliquent tout au long de leur vie des principes que nous ferions bien nous aussi de respecter, pour vivre en pleine santé le plus longtemps possible. Cela consiste à ne jamais manger jusqu’à rassasiement total, à consommer des aliments peu caloriques, mais riches en vitamines et minéraux, privilégier 7 fruits et légumes par jour, du poisson et des crustacés 3 fois par semaine, des céréales et des légumineuses, très peu d’autres produits d’origine animale (viande, produits laitiers), peu de sucre, de sel et de matières grasses, associer des aliments crus et cuits, boire 1.5 litre d’eau par jour voire plus et 2 thés verts dans la journée au minimum.
SUIVRE LES CONSEILS D’UN GÉRONTOLOGUE
Gérontologue italo-américain, Valter Longo dans son ouvrage intitulé Le Régime de longévité (Ed. Actes Sud), donne des conseils nutrition pour rallonger son espérance de vie d’au moins 30 ans ; la conclusion d’une très longue observation du régime alimentaire de différentes personnes centenaires. Selon lui, il est primordial de réduire sa consommation de protéines animales, afin de favoriser l’ingestion de bonnes graisses. Il recommande de privilégier le poisson, les fruits de mer, les légumes, les céréales, les fruits secs et l’huile d’olive, en espaçant les trois repas quotidiens au maximum. Ce spécialiste recommande également de jeûner trois à quatre fois par an durant quelques jours et de ne consommer que des potages, des barres de céréales et du thé. A bon entendeur… I.N.