Les beaux jours arrivent. Envie de ralentir, de s’évader, de partager, de déguster, de saisir le moment, de savourer l’instant présent, de s’arrêter, d’admirer, d’écouter, de toucher ? Et si vous profitiez de l’été pour vous ressourcer, vous déconnecter et décompresser ?
Ralentir et prendre le temps de vivre quand tout va trop vite, c’est accéder au bonheur de faire une pause, loin du tumulte du monde et de nos vies compliquées. L’été est propice à cette « slow attitude » essentielle à notre bien-être et à notre sérénité, tant physique que mentale.
TOUJOURS PLUS VITE
Aujourd’hui, tout va plus vite, tout accélère : déplacements, information, travail… On se dépêche notamment car on a peur de manquer de temps. Pourtant, la rapidité nous épuise, autant qu’elle use nos relations et notre environnement. Le temps a pris une place importante : montres, horloges et agendas font partie de notre vie quotidienne. Le temps paraît très précieux puisqu’il est organisé linéairement, comme l’argent, il se compte et s’économise. On s’impose des contraintes telles que les horaires chargés, les journées minutées, les échéances à respecter, la course après le temps…
TOUS TROP CONNECTÉS ?
La technologie (internet, smartphones, réseaux sociaux…) a profondément modifié le rythme de nos vies. Alors que les précédentes décennies exposaient une séparation limpide entre le travail et la détente, les outils d’aujourd’hui mélangent le temps consacré aux sphères professionnelles et personnelles, ce qui engendre une confusion des temps. D’où l’intérêt d’une « digital détox » en été, en mettant de côté ordinateurs, smartphones et autres outils digitaux.
ÉCOUTER SON HORLOGE INTERNE
Le temps ne passe pas à la même vitesse pour tout le monde. Les rythmes biologiques peuvent expliquer certaines variations de la perception du temps en fonction de l’âge : « Les personnes âgées ayant une fréquence cardiaque ralentie auront l’impression que ce qui les entoure va très vite, alors que les enfants (qui ont une fréquence cardiaque accélérée) ont l’impression que tout va trop lentement », détaille le Pr Sylvie Tordjman, responsable du pôle hospitalo-universitaire de Rennes.
DONNER DU TEMPS AU TEMPS
Le problème de cette vie à cent à l’heure, c’est qu’on finit par être à l’écoute de nos besoins extérieurs, mais peu réceptif à notre horloge interne. Résultat, on manque de plus en plus de temps, parce que tout va trop vite et qu’on ne cesse de courir. En plus, l’état de stress de nos semblables participe à ce sentiment puisque l’une des hormones du stress, le cortisol, lorsqu’elle est produite en excès par l’organisme, donne la sensation d’accélération. D’où l’intérêt de s’accorder des pauses pour se reposer vraiment, décompresser, ralentir et… dormir.
S’ACCORDER DES PAUSES
Nous sommes de plus en plus nombreux à vouloir lever le pied et en finir avec l’obsession de la vitesse… C’est ce qu’affirme Carl Honoré dans Eloge de la lenteur (Ed. Marabout), déjà publié dans 23 pays. La solution selon lui consiste à trouver un meilleur équilibre entre activité et repos, travail et temps libre. Chercher à vivre ce que les musiciens appellent « tempo giusto », la bonne cadence, en allant vite lorsque notre activité l’exige et en se ménageant des pauses dès qu’on le peut. Cette philosophie, très simple, est en train de gagner du terrain un peu partout dans le monde. Sur le plan individuel, les gens sont de plus en plus nombreux à réfléchir sur leur rapport au temps et son impact sur leur qualité de vie.
PROFITER DE L’INSTANT PRÉSENT
La majorité des psys et des experts en développement personnel nous invitent à pratiquer la pleine conscience en vivant l’instant présent au maximum comme s’il était le dernier. La saison estivale se prête parfaitement à ce travail sur soi, car la chaleur, les journées plus longues, les nuits plus courtes, l’envie de douceur et de légèreté invitent à faire une pause et à ralentir notre rythme pour profiter du temps qui passe. S’asseoir, être heureux chez soi ou ailleurs, apprécier les merveilles qui nous entourent, respirer et faire un avec la nature. Etre là, tout simplement, pleinement. Et si nous apprenions dès cet été à goûter ce sentiment de paix et de sérénité et à l’appliquer ensuite tout le reste de l’année ?