Natacha Calestrémé est la femme qui vend actuellement le plus de livres en France. Son ouvrage, La clé de votre énergie, a dépassé les 210 000 exemplaires et le second, Trouver ma place, est déjà un best-seller en librairies. Il suffit de la rencontrer ou d’assister à l’un de ses ateliers de « libération émotionnelle » pour comprendre les raisons d’un tel succès. La preuve avec cet entretien passionnant.
Le succès phénoménal de vos livres s’explique certainement parce que vous incarnez le chemin de bien-être que vous prônez. Expliquez-nous ce qui vous a conduit à écrire sur la libération émotionnelle.
Natacha Calestrémé : Oui, en effet, on peut dire qu’à un moment donné, j’ai incarné un certain nombre d’épreuves ! Et c’est ce qui m’a amenée à écrire ces livres. Au départ, dans ma vie, tout va plutôt bien. Je suis journaliste, j’ai fait plusieurs fois le tour du monde pour des reportages sur les espèces animales en danger, j’ai réalisé deux films sur le réchauffement climatique, je commence à écrire des roman policiers et psychologiques… Puis, en 2011, premier écueil, le film que je propose m’est refusé, idem pour mon livre, je me retrouve au chômage, je n’ai plus d’argent. Je le vis comme une honte, une humiliation totale, parce que je n’ai jamais connu l’arrêt du travail. J’ai le sentiment tout à coup que je suis nulle ! Et puis, il va y avoir une dégringolade sur tous les plans, mon ex-conjoint me fait beaucoup de mal, ma petite sœur puis ma meilleure amie décèdent brutalement. Cela va durer 4 ans… Je ne me rends pas compte à quel point je souffre, à quel point je suis au bout du rouleau. Il me faut en 2015 une double hernie discale pour réaliser combien je vais mal, probablement au bord de la dépression. C’est un peu comme si mon corps avait choisi de m’empêcher d’avancer pour que je réalise ce mal-être.
« C’est le poids de la situation émotionnelle qu’on est en train de vivre et de porter qui entraîne nombre de maux et de douleurs. »
Que faites-vous alors ?
N.C. : Je vais voir mon médecin qui diagnostique cette double hernie discale. Il me donne un traitement qui me soulage un peu, mais ma chance, c’est de continuer à aller mal. Je vais me souvenir alors que j’ai interviewé des chamanes, des énergéticiens et des guérisseurs qui m’ont partagé leurs techniques un peu bizarres, qui leur ont permis de se relever après une grave maladie ou une épreuve. Je vais tester ces rituels, sans vraiment y croire, en me disant que je ne peux pas tomber plus bas. A ce moment-là, dans ma vie, des fulgurances arrivent du jour au lendemain. J’ai notamment mis en pratique ce que j’appelle dans mon livre le protocole 7 et le lendemain RTL m’appelle. Je soigne ma double hernie discale en un mois et demi sans intervention ni rien. Toujours est-il qu’en moins d’un an, en 2016, ma vie a changé radicalement. Et le plus impressionnant, c’est que j’ai encore plus d’énergie qu’avant ! Mon mari qui a vu ma transformation, me dit « partage ton expérience dans un livre ». Moi, je ne me sens pas légitime, car j’ai l’impression que c’est avant tout de la chance. Mon entourage va me solliciter (ma famille, mes amis, mes voisins, des relations professionnelles…). Je ne comprends pas pourquoi ils me sollicitent, mais je leur partage ces rituels chamaniques, parfois simplement au téléphone, et ça marche aussi pour eux.
C’est ce qui vous a convaincue d’aller plus loin ?
N.C. : Oui, ça m’a convaincue, car un médicament obtient une autorisation de mise sur le marché dès qu’il a des résultats positifs de 55%. Moi, avec ces rituels, j’ai des résultats positifs à plus de 90%, donc j’ai compris que je ne pouvais plus me cacher derrière la chance. Mathématiquement, je n’avais plus le droit. Je décide donc de transformer ces rituels chamaniques en 22 protocoles et de les partager dans des ateliers pour 30 personnes. J’en ai donné plus de 800 entre 2016 et 2019 et, à ma grande surprise, le corps médical est aussi venu se former, simplement par le bouche-à-oreille. Des médecins m’ont affirmé utiliser mes protocoles. Cela m’a convaincue d’aller plus loin dans le partage et d’écrire mon livre, La clé de votre énergie, qui est sorti en 2020 juste avant le premier confinement. Le succès va venir un peu de ce confinement, parce que les gens ont alors du temps, ils vont mal et ils cherchent des solutions pour être autonomes chez eux, car ils ne peuvent pas se déplacer… Mon livre en est une.
Journaliste et réalisatrice spécialisée en santé et environnement, auteure d’ouvrages de développement personnel, Natacha Calestrémé, propose de nombreux ateliers sur le thème majeur de l’impact des émotions douloureuses dans nos vies. Elle est aujourd’hui considérée comme une experte incontournable de la libération émotionnelle
Nous avons selon vous un véritable pouvoir de guérison intérieure. Comment démarrer et accomplir ce travail sur soi pour aller mieux ? Commencer notamment par ne plus être dans le déni ?
N.C. : Absolument. Le départ, c’est de comprendre le sens de la maladie. S’il suffisait d’être entouré de virus et de bactéries pour être malade, nous le serions tous en permanence. Qu’est-ce qui fait que certains vont attraper une maladie et d’autres pas ? Là, je me réfère à la médecine de pointe, la psycho-neuro-immunologie, qui explique que la moindre contrariété, le moindre stress, produit une chute de notre immunité qui nous rend sensibles aux éléments pathogènes qui sont là pourtant depuis la nuit des temps. Contrer le déni, c’est sortir de la posture, « j’ai mal au dos parce que j’ai porté un poids un peu lourd » pour se questionner : « qui ai-je rencontré ou qu’ai-je dû subir juste avant d’avoir le dos bloqué ? », c’est-à-dire chercher l’élément déclencheur qui fait que notre corps nous envoie un message. Le mal au dos est souvent lié avec le fait qu’on en a assez de ne pas recevoir en retour tous les bienfaits que l’on donne aux autres. C’est donc le poids de la situation émotionnelle qu’on est en train de vivre et de porter qui entraîne ce mal de dos, comme la plupart des maux et des douleurs.
Vous livrez 22 protocoles pour se libérer émotionnellement. Comment les avez-vous organisés pour qu’ils répondent à un maximum de situations ?
N.C. : J’ai estimé que le plus important pour être bien était déjà d’être en bonne santé et donc en pleine énergie. Les protocoles démarrent par cette prise de conscience des messages de notre corps. J’invite par les protocoles 1 et 2 à trouver les blessures qui se cachent en nous. Avec le protocole 3, j’explique le moyen de parler à son corps et avec le protocole 4, de nous aider à guérir. Il est important de préciser que dans le cadre d’une maladie, la première des choses à faire quand on est malade est d’aller voir son médecin. C’est essentiel de rassurer notre mental en faisant quelque chose de normal. De plus, si l’on souffre, on est incapable de travailler sur de l’énergétique. D’où l’intérêt de prendre d’abord les traitements prescrits par le médecin. Cependant, le médicament est souvent efficace pour éliminer le symptôme, mais il ne solutionne pas la cause. D’où l’intérêt de ces protocoles qui eux vont agir sur les causes de notre mal-être. On va chercher le message de la maladie, son origine. C’est pour cela que j’ai proposé une interprétation du message du corps pour certaines maladies à partir de statistiques vérifiées par moi-même durant mes ateliers, un peu de la même façon qu’on interprète les rêves.
Quid du protocole 4 qui est celui de l’animal chamanique ?
N.C. : Il repose sur un principe qui a été mis en évidence par Giacomo Rizzolatti, chercheur biologiste italien et professeur en physiologie, qui a montré que notre cerveau ne fait pas la différence entre une situation vécue et quelque chose d’imaginé comme étant réel. C’est le pouvoir de nos neurones-miroirs. L’idée est donc d’amener l’animal chamanique sur la douleur pour qu’il y dépose un baume cicatrisant. Cet animal va faire croire à notre cerveau qu’il agit pour notre bien. Notre cerveau ne verra pas la différence. Résultat, on a des résultats extraordinaires, notamment dans des cas de grosses douleurs ou d’inflammations qui ne passent pas, malgré les traitements conventionnels.
Le protocole 5 d’après vous est fondamental car il s’adresse à tout le monde, même quand on n’est pas malade…
N.C. : Dès qu’on vit une épreuve, on perd de l’énergie. Et donc, cette énergie, on peut la retrouver grâce à un « reset (réinitialisation) énergétique ». Je m’explique. Imaginez que vous venez de vivre un choc, un accident de voiture par exemple ou une agression physique. Les psychiatres expliquent que vous allez vivre trois étapes successives très rapidement. Premièrement, la sidération, on est comme pétrifié. 2e étape, la dissociation, on observe la situation comme si on était étranger à soi-même. 3e étape, c’est un état de fuite mentale, on est incapable de penser. Les énergéticiens parlent pour leur part de « perte d’âme ». Si on sort des préceptes religieux, on comprend que cette âme est le support de notre conscience, de notre confiance en soi, de notre estime de soi, de notre énergie vitale et de notre façon de penser. Et cet évènement douloureux, ce choc, vient de nous priver de tout cela. Pour mes travaux, je me suis rapprochée d’un chercheur, Philippe Bobola, qui m’a expliqué que notre corps est constitué de milliards de milliards de molécules, que chaque molécule c’est plusieurs atomes, et qu’un atome c’est 0,01% de matière (le noyau) et 99,09% d’énergie et d’informations. Face à une épreuve majeure, un choc, une violence, notre corps nous protège en faisant fuiter une partie de notre énergie pour éviter que l’on devienne « fou de douleur ». D’où l’intérêt de ce protocole 5, ce reset énergétique, qui est essentiel, car on va pouvoir y traiter nos épreuves.
Et les autres protocoles ?
N.C. : L’ensemble des protocoles qui suivent vont permettre de récupérer l’énergie perdue ou qui nous a été prise par les personnes qui nous ont déstabilisé.
« L’épigénétique montre en effet qu’une épreuve vécue par un parent ou un grand-parent peut impacter notre vie, de façon totalement inconsciente, c’est ce qu’on appelle l’héritage transgénérationnel. »
C’est quoi la base de l’harmonie intérieure qui est au cœur de votre dernier livre « Trouver ma place » ?
N.C. : Je me suis rendu compte que nous sommes tous touchés par une question de place : place dans la société, dans la famille, au travail, dans son couple, ou même dans la file d’attente du supermarché. Il y a des gens qui sur le papier semblent avoir tout pour être heureux, mais qui éprouvent une tristesse permanente, souvent pour des questions d’héritage familial. D’autres qui se sentent invisibles. D’autres encore qui ont de l’argent mais qui ont toujours peur de manquer. Et puis aujourd’hui, dans ce contexte de crise sanitaire, il y a beaucoup de personnes qui sont très malheureuses parce qu’elles se sentent constamment sous contraintes. Tout est lié à la question de la place pour être en harmonie avec les autres et avec soi-même. J’explique dans ce livre le lien essentiel qui existe entre tous les petits et gros grains de sable, qui nous empêchent d’avancer pour être totalement heureux, avec d’une part ce que l’on a vécu et d’autre part les épreuves héritées de notre famille.
C’est ce que nous enseigne l’épigénétique ?
N.C. : Oui, l’épigénétique montre en effet qu’une épreuve vécue par un parent ou un grand-parent peut impacter notre vie, de façon totalement inconsciente, c’est ce qu’on appelle l’héritage transgénérationnel. Dès lors qu’on se demande pourquoi on ne trouve pas l’amour, un travail, etc., cela est en lien avec un héritage transgénérationnel. Et la bonne nouvelle, c’est qu’on peut s’en libérer. Dans ce livre, je prends le lecteur par la main pour l’aider à faire le lien entre la difficulté qu’il est en train de vivre et l’explication à aller chercher dans les épreuves du passé ou de son histoire familiale. Par exemple, si l’on vit très mal les contraintes qu’on nous impose, il faut aller chercher toutes les personnes de notre famille qui ont vécu sous contrainte (le grand-père parti à la guerre, la grand-mère qui a élevé seule ses trois enfants, le papa qui a dû reprendre l’entreprise familiale alors qu’il voulait être médecin, etc.). D’où les protocoles que je propose pour libérer ces âmes du passé, les réparer en leur redonnant leur place et ainsi se libérer soi-même de ce poids, pour vivre en pleine harmonie intérieure.
Quel message essentiel aimeriez-vous que les lecteurs retiennent de cet entretien et de vos deux livres ?
N.C. : Ne considérez pas une épreuve comme un acharnement de l’univers contre vous ou comme une série de cycles sans fin, mais comme une opportunité de comprendre un message lié à une épreuve qui ne vous appartient pas et dont vous pouvez vous libérer. Faites ce pas de côté et dites-vous que cette épreuve va vous permettre de vous soulager d’un fardeau qui appartient à votre famille avant vous. Cela va vous aider ainsi que votre descendance, car dès que l’on travaille sur soi, cela a toujours un impact positif sur ses enfants.
Propos recueillis par Valérie Loctin.
SES 2 DERNIERS LIVRES
Trouver ma place
Et si le bonheur, l’épanouissement professionnel, la sérénité, ne tenaient qu’à une chose : trouver votre juste place ? Une juste place pour être en harmonie avec les autres et avec soi-même : au travail, en amour, en famille… et aussi chez soi, financièrement, physiquement et moralement. Natacha Calestrémé vous propose d’identifier précisément les liens entre ce qui vous freine et vos épreuves, personnelles ou héritées de votre famille. Puis, à l’aide de ses 22 protocoles et l’explication de cas très concrets, elle vous indique comment éliminer ces fardeaux émotionnels, pour accéder à votre plein potentiel, et être enfin vous-même.
Par Natacha Calestrémé, Albin Michel (2021), 368 p., 20,90 €.
La clé de votre énergie
« Je suis vidé » : qui n’a jamais ressenti cette perte d’énergie ? Et si nos problèmes de santé étaient l’expression d’émotions douloureuses ? Et si les épreuves que nous traversons étaient dues à nos peurs, nos blocages, nos culpabilités ? Et si nos blessures remontaient à notre passé, proche ou lointain, voire à un héritage ? Cela peut cesser et cela va cesser ! Natacha Calestrémé vous en donne la clé. Grâce aux 22 protocoles que vous trouverez dans ce livre, vous allez réactiver votre potentiel et enfin retrouver votre pleine énergie.
Par Natacha Calestrémé, Albin Michel (2020), 272 p., 19,90 €.
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