La tendance est à la construction ou à la rénovation de maisons plus écologiques et économes. Et si vous passiez, vous aussi, à une maison à énergie positive pour en faire une habitation qui produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme, dans le but de faire des économies et d’agir concrètement pour l’environnement ?
BON POUR LA PLANÈTE
Les bâtiments participent pour 43% à l’énergie consommée en France et contribuent de manière non négligeable (22%) à l’émission des gaz à effet de serre (GES). Il est donc important et urgent d’agir pour limiter leurs incidences. C’est dans ce sens que vont les décisions prises lors du Grenelle de l’Environnement. D’ici à 2050, les pouvoirs publics veulent diviser par 4 la consommation énergétique totale du parc de bâtiments. Une conception globale des bâtiments aboutit à des modes de construction moins énergivores, moins polluants, moins producteurs de GES : des professionnels, architectes et constructeurs, s’y mettent. Cela se fait pour le tertiaire, les bâtiments collectifs ou industriels.
BON POUR LES PARTICULIERS
C’est également de plus en plus répandu pour les maisons individuelles : confortables, économes à l’usage et plus respectueuses de l’environnement, elles offrent un triple bénéfice pour leurs habitants. Les idées, les techniques, les matériaux, les équipements, les pratiques existent. Diminuer notablement les impacts négatifs des bâtiments sur l’environnement est réalisable dès maintenant. Certains particuliers vont même très loin en mettant en œuvre des habitations qui consomment très peu d’énergie, les maisons basse consommation, ou même qui en produisent : les maisons à énergie positive. Ce sont les maisons de demain.
DES HABITATIONS ÉCOLOGIQUES
Une maison écologique est donc une maison qui prend en compte son environnement, s’y intègre avec respect et en exploite les atouts, de la conception aux choix des matériaux, pour une habitation respectueuse de l’environnement et économe, puisqu’on en baisse les coûts de fonctionnement, tout en diminuant sa facture énergétique et en maîtrisant son impact sur l’environnement.
VERS LA MAISON DU FUTUR
Dans le neuf comme dans la rénovation, la réglementation européenne s’imposera progressivement aux propriétaires pour que tous les bâtiments d’habitation, individuels ou collectifs, soient moins « énergivores ». D’où l’intérêt de passer à une maison à zéro énergie nette : production de chaleur et d’électricité par des panneaux photovoltaïques, chauffage et eau chaude sanitaire par pompes à chaleur, réduction des besoins par une construction à ossature bois et une isolation en liège, par exemple. Mais il est possible d’aller beaucoup plus loin en construisant une maison passive qui ne consomme pas d’énergie ou un Bâtiment à énergie Positive (BEPOS) qui en produit plus qu’il n’en consomme.
DES PRINCIPES DE BASE
Un bâtiment bien implanté est déjà un bon départ pour réduire ses besoins énergétiques et ses impacts environnementaux. Oui, mais quelles bonnes pistes à suivre pour continuer ? Il faut bien entendu une isolation renforcée pour limiter les besoins de chauffage ; une inertie thermique du bâti suffisante et l’intégration de protections solaires pour diminuer les surchauffes ; une organisation de l’espace et des ouvertures, conçue pour limiter les déperditions de chaleur et les surchauffes ; l’intégration des énergies renouvelables et d’équipements économes pour limiter les émissions de GES et de polluants et économiser les énergies fossiles ; l’utilisation de matériaux de construction renouvelables, recyclables ou recyclés ; l’utilisation de matériaux sans émanations toxiques pour préserver la santé des habitants ; mais aussi l’intégration des économies d’eau dans la conception de la maison et le choix de ses équipements.
7 CLÉS À CONNAÎTRE
1 : Valoriser les apports solaires
La bonne orientation de la maison et son ouverture au soleil permettent d’économiser de l’énergie, mais il faut également bien se protéger des excès de chaleur l’été.
2 : Isolation renforcée des parois
Aujourd’hui, les épaisseurs d’isolants des maisons performantes varient de 20 à plus de 40 cm pour les murs !
3. Traiter les ponts thermiques
Parvenir à éviter les ponts thermiques, sans réduire l’architecture à un simple cube : aujourd’hui, les techniques et savoir-faire le permettent.
4. Installer des fenêtres performantes
Il s’agit de maximiser l’apport solaire en hiver tout en minimisant les déperditions thermiques.
5. Éviter les fuites d’air
C’est un nouveau défi pour les concepteurs, les entreprises et les artisans : ils doivent tous collaborer pour traquer les moindres fuites d’air de l’enveloppe du bâtiment.
6. Opter pour une ventilation performante
Plus la maison est étanche, mieux il faut la ventiler : mais sans gaspiller l’énergie, en rejetant le minimum d’air chaud à l’extérieur de la maison.
7. Investir dans un chauffage à haut rendement
Une maison performante se contente d’un chauffage peu puissant mais il faut tout de même rechercher le meilleur rendement et privilégier les énergies renouvelables.
Les Espaces « Info Energie » en lien avec l’ADEME vous informent gratuitement sur l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables. N° vert 0800 60 60 44.
PRODUIRE DE L’ÉLECTRICITÉ CHEZ SOI
En produisant de l’électricité chez vous, de façon décentralisée, modulable et non-polluante, vous participez à la limitation des pollutions et des rejets de gaz à effet de serre. Sachez cependant que la vendre au réseau est à l’heure actuelle plus intéressant financièrement que l’utiliser sur place. Le dispositif de production le plus simple et le plus courant est le solaire photovoltaïque. 25 m2 de modules peuvent produire en un an l’équivalent de la consommation électrique (hors chauffage, cuisine et eau chaude) d’une famille de 4 personnes, environ 2 500 kWh. Il existe également des petites éoliennes destinées à la production d’électricité domestique. A vous maintenant de jouer pour faire de votre domicile une maison énergétiquement performante ! N.S.