Même si le travail des seniors tend à se développer en France, pas toujours facile de rester en activité ou de trouver des solutions pour arrondir ses fins de mois dans des missions plus ponctuelles. Voici quelques pistes et astuces pour trouver de nouvelles sources de revenus en appoint.
SOLUTION 1 : LA VENTE DIRECTE
On appelle « vente directe » des actes de vente qui ont lieu hors d’un magasin ou de tout autre local commercial et qui mettent en présence directe le vendeur et le client. A charge au vendeur de présenter le produit, d’effectuer éventuellement la vente en faisant signer le bon de commande.
Peu importe qu’il s’agisse d’un temps complet ou partiel, voire de quelques heures par semaine ou par mois. Dans ce dernier cas, la personne peut tout à fait avoir une autre activité principale.
• Le porte à porte
La vente directe se fait de façon individuelle, au domicile du client la plupart du temps. C’est la fameuse vente d’encyclopédies de nos parents et grands-parents. Il s’agit de proposer des produits, qui sont rarement du premier prix, relativement sophistiqués ou techniques. Et qui nécessitent donc la présence d’un vendeur qualifié lors de la présentation. Le vendeur dispose également des compétences pour offrir un crédit à la consommation si nécessaire ; le tout pouvant être bouclé grâce à un ordinateur portable.
• Les réunions à l’américaine
L’autre forme de vente est celle qui se fait par réunion et qui est d’origine américaine. Elle a été introduite dans les années 60 en France. Le vendeur ou très souvent l’hôtesse reçoivent chez eux ou au domicile d’une personne un groupe de clients potentiels. Tout cela se fait de façon très conviviale, puisque la plupart du temps, l’hôtesse a convié des amies ou des amies d’amies. Elle fait (ou le vendeur, la démonstratrice…) la présentation du ou des produits. On utilise souvent les produits eux-mêmes pour prouver leur efficacité ou les essayer.
Aujourd’hui, on trouve toutes sortes d’articles : accessoires de cuisine, vêtements, lingerie, livres, produits de beauté, bijoux, produits bio…
L’objectif est de vendre bien entendu, mais de recruter également parmi les personnes présentes d’autres hôtesses et continuer ainsi à travailler en réseau. Le bouche à oreille a toujours été un plus dans le commerce. Il est clair que dans le cas de cette vente directe par réunion, cela est absolument vital pour le succès de l’entreprise.
• Plusieurs statuts possibles
• La minorité est salariée, et dispose donc d’un contrat de travail avec son entreprise. Rien de spécifique, si ce n’est que le vendeur peut avoir le statut VRP ou non en tant que salarié.
• Les indépendants ont quant à eux un contrat de distribution avec leur entreprise afin de pouvoir exercer leur activité. Ils peuvent être vendeur à domicile indépendant s’ils exercent à temps partiel ou à titre occasionnel. En tant qu’indépendant, ils peuvent être simples mandataires ou encore acheter et revendre. Si leur activité est leur métier principal, il leur faut donc être inscrits sur le registre professionnel des agents commerciaux s’ils sont mandataires ou sur le registre du commerce et des sociétés s’ils gèrent l’achat et la revente.
• Enfin une particularité : le statut de vendeur à domicile indépendant permet de se lancer en douceur. Il s’agit bien d’un aménagement du statut d’indépendant qui permet de débuter ou qui s’applique aux vendeurs occasionnels. Il dépend du régime de la Sécurité sociale. Ils n’ont pas à s’inscrire sur un registre professionnel. En fait, il s’agit d’alléger les procédures administratives le temps de voir si l’activité va se poursuivre. Un seuil de chiffre d’affaires est fixé par la loi au-dessus duquel il devient obligatoire de s’inscrire sur un registre professionnel.
• Quelle rémunération ?
L’un des arguments en termes de recrutements des nouveaux vendeurs est la plupart du temps « augmentez vos revenus », car l’optique au départ est de commencer à gagner sa vie de façon non permanente, de démarrer une nouvelle activité ou encore de se faire un petit complément budgétaire. Voici une profession à laquelle tout le monde ou presque peut accéder, à tout âge. La rémunération dépend bien entendu du temps qui sera consacré à l’activité ainsi que du potentiel de clientèle. Elle est généralement constituée d’un fixe, souvent le minimum possible, c’est-à-dire le SMIC, auquel se rajoute un ou plusieurs types de commissions. Il y a également des offres où seule la commission est offerte. Tout dépend de votre expérience et du réseau que vous avez déjà en main. Une commission sur les produits vendus évidemment, mais également une commission sur le chiffre d’affaires que le vendeur saura se constituer. En effet, le commercial a fréquemment pour mission de recruter de nouveaux vendeurs, de les mettre sur les rails et de les diriger, en fonction de quoi il perçoit un pourcentage sur le chiffre global de son équipe, mais il doit également poursuivre son activité en propre.
• Des évolutions possibles
Globalement, les retours de vendeurs à domicile sont plutôt positifs, mais là comme partout ailleurs, pour bien gagner sa vie il faut travailler beaucoup et être suffisamment organisé pour avoir de bons résultats. Si l’on fait ce job en dilettante, on gagne en proportion, c’est-à-dire peu. Plutôt logique, après tout. Il est aussi possible d’évoluer dans le métier en commençant comme vendeur, puis vendeur « chef d’équipe » pour aborder d’autres fonctions, puisque ces sociétés disposent comme les autres d’une direction commerciale, ou d’animation, de marketing… Pour ceux qui veulent s’y mettre, le métier est donc vivant et peut être rémunérateur.
• Des conseils avant de se lancer
Il est important de choisir de travailler pour une société qui existe déjà depuis plusieurs années et avoir la possibilité de parler avec un commercial, afin d’en savoir un peu plus. S’assurer qu’elle a bien des bureaux et une adresse depuis longtemps. Il faut aussi obtenir quelques renseignements financiers du type chiffre d’affaires et résultats. Les produits sont-ils de qualité, bénéficient-ils d’une bonne réputation ? Y-a-t-il une formation, même courte ? Attention pas de droit d’entrée, cela est totalement interdit. Et enfin, la rémunération est-elle dans les normes ?
SOLUTION 2 : LES SERVICES À LA PERSONNE
Si vous travaillez à temps partiel, et êtes présent chez vous le soir, pourquoi ne pas essayer de garder des enfants en allant les chercher à l’école ? Les parents sont en plus en plus nombreux à chercher des solutions. Idem pour les services de garde ou d’accompagnement des personnes âgées dépendantes qui sont en plein développement. D’autres activités peuvent également être pratiquées à titre payant. Ainsi vous pouvez donner des cours, faire du jardinage, de la couture ou pourquoi pas de la cuisine ? Une autre activité à le vent en poupe, c’est celle de dogsitter, c’est-à-dire garder les animaux domestiques des autres pendant leur absence. Les entreprises de conciergerie peuvent également vous proposer de surveiller, garder et entretenir les résidences de particuliers pendant leurs congés. Si vous êtes libre en semaine, sachez que les réseaux de franchise dans les services à la personne comme Shiva recrutent aussi à temps partiel sur les horaires qui peuvent vous convenir. Par ailleurs, il existe aussi des plateformes de services entre particuliers ou voisins, où chacun apporte à l’autre les compétences dont il a besoin.
SOLUTION 3 : LES ASTUCES QUI RAPPORTENT
• Avec votre voiture
Vous habitez en ville et vous êtes propriétaire d’une voiture. Vous utilisez votre véhicule quotidiennement dans des zones fréquentées. Sachez qu’il est possible de « louer » en quelque sorte son véhicule, afin de devenir soi-même un panneau de publicité roulant. Attention, n’importe quel véhicule ne peut pas être vecteur de communication. La voiture doit être en bon état et certains modèles sont privilégiés par rapport à d’autres. Les Mini ainsi que les Smarts sont ainsi très prisées ainsi que certains modèles considérés comme haut de gamme comme les petites Audi. Les revenus varient entre 70 et 300 euros par mois, avec de plus l’opportunité de parrainer d’autres personnes moyennant dix euros. Un concept à ne pas oublier si l’on dispose du bon type de véhicule. Plusieurs sites proposent cette solution dont carlogo.com. Vous pouvez aussi louer votre voiture lorsque vous ne l’utilisez pas à des particuliers grâce aux plateformes dédiées, sans oublier faire du covoiturage pour économiser lors de vos déplacements.
• Des sondages & réunions de consommateurs
En ville, il est tout à fait possible de s’inscrire à des organismes chargés d’organiser les réunions de consommateurs pour les tests des grandes entreprises. Il s’agit habituellement de réunions où il faut goûter ou donner son avis sur des emballages et des produits. Ces réunions dites qualitatives demandent de pouvoir se déplacer pour tester de nouveaux concepts ou produits. La rémunération est variable en fonction du temps passé et du nombre de réunions : de quelques dizaines d’euros à plus d’une centaine qui seront les bienvenus pour finir le mois. L’idéal est de contacter des agences de publicité organisant ce type de réunion ou de surfer sur les plateformes dédiées. Vous pouvez aussi être recruté via Internet, par des panels directement. Si vous faites partie des typologies recherchées, cela prend peu de temps. Cela ne donne pas lieu à rémunération à proprement dit, mais à des chèques cadeaux, une manière comme une autre d’arrondir ses fins de mois.
• Louer des panneaux d’affichage
Si l’on est propriétaire, que ce soit d’une parcelle de terrain visible ou d’une maison, il est intéressant de se renseigner sur les possibilités de louer un pan de mur ou une petite partie du terrain à une société d’affichage. Les locataires peuvent également le faire s’ils ont une autorisation du propriétaire leur permettant de percevoir la redevance le temps de la location. Ce sont les sociétés d’affichage qui gèrent les démarches avec la mairie, mais mieux vaut se renseigner directement sur la réglementation auprès de la commune. Si l’emplacement est jugé intéressant, un bail locatif est signé qui varie généralement d’un à six ans maximum. Tous les travaux d’installation du panneau sont pris en charge par l’entreprise, ainsi que les changements d’affiches bien entendu. Cela peut rapporter de 100 à plusieurs milliers d’euros en fonction de la qualité de l’emplacement et de sa visibilité.
• Louer tout ou partie de son domicile
Lorsque l’on a un domicile suffisamment grand ou que les grands enfants sont partis, pourquoi ne pas louer une ou deux chambres devenues libres ? Si l’on souhaite avoir plutôt un étudiant afin de récupérer la chambre pendant les vacances d’été, la solution est de contacter le CROUS, qui tient une liste de propriétaires distribuée aux étudiants recherchant des locations. Ensuite d’année en année, le bouche à oreille se fait rapidement. Si l’on a une caravane ou un mobile home pour l’été ou des périodes de vacances, il est aussi possible de louer sa maison ou son appartement en totalité. Cela peut être très rémunérateur si l’on est dans une zone touristique. Dans le même ordre d’idée, il est aussi possible de louer un garage ou un parking que vous n’utilisez plus, ou en cas de besoin, quitte à laisser votre propre voiture dehors. Idem pour des box de stockage à mettre à la disposition de particuliers. Attention, si l’on est locataire, il faut s’assurer que le propriétaire ou le bail de location permettent la sous-location (ce qui est assez peu fréquent, il faut le dire).
• Brocantes, trocs et autres vide-greniers
Pour surmonter un moment difficile, il est possible de vendre les objets, accessoires, vêtements dont on n’a plus besoin. Et il est possible de le faire physiquement, mais aussi sur internet sur les principaux sites de ventes aux enchères. Nous avons tous des vêtements, sacs, ou pourquoi pas tableaux, tondeuse à gazon et autres sèche-cheveux en double que nous pouvons vendre facilement. Même si les prix sont bas, cela vaut toujours mieux que de garder des objets dont on ne fait rien de toute façon. Si vous y prenez goût, vous pouvez faire cela pour votre voisinage ou vos amis une fois que vous n’avez plus rien de personnel à écouler. Attention cependant à ne pas marcher sur les platebandes des brocanteurs professionnels. On peut commencer à se rôder en vendant les objets en bon état qui traînent encore dans le grenier ou dans la cave, un vélo trop petit, un meuble à chaussures, une console de jeux, des vêtements de marque… Et si cela fonctionne, pourquoi ne pas servir d’intermédiaire pour voisins et amis qui ont tous également des choses à vendre à petit prix sans pour autant avoir le temps de s’en occuper ? Enfin dernière possibilité, au lieu de faire du troc, il est aussi possible de louer des outils par exemple. Louer sa tondeuse à gazon pour une petite somme un après-midi, sa perceuse pour une semaine ou d’autres accessoires, pourquoi pas ?
• Créer un blog sur internet
Si vous êtes à l’aise avec l’informatique sur internet et les réseaux sociaux, c’est pour vous. Les blogs sont habituellement créés par des passionnés qui souhaitent partager leurs idées et leurs découvertes. Il arrive que certains blogs deviennent de véritables hits. On parle ainsi fréquemment des blogs de modeuses qui font la pluie et le beau temps. Le fait que le trafic soit important sur le blog suscite bien entendu l’intérêt et des propositions de la part de sociétés établies qui souhaitent elles aussi communiquer sur le blog afin d’attirer l’attention sur leurs marques. Aujourd’hui, face à cette réalité, des sites se sont créés justement pour créer des blogs. Si cela commence comme un passe-temps, ça peut devenir rentable grâce aux publicités ou le placement de produits en ligne.
• Exposer & vendre ses créations
Par modestie parfois, certains n’osent pas mettre en avant leurs talents pour gagner un peu d’argent. Vous êtes peintre amateur et vous accumulez les toiles ? Pourquoi ne pas les exposer, et les vendre même si elles vous semblent imparfaites ? Vous pouvez ouvrir un site sur la toile, mais aussi les exposer bel et bien chez une amie ou un restaurant. Il est possible de faire de même avec les photos, les réalisations couture ou tricot, la sculpture, etc. Si vous êtes bon en français et en rédaction, vous pouvez aussi proposer vos services d’écrivain public, si l’astrologie vous passionne, pourquoi ne pas proposer leur thème astral à des particuliers, etc.
C’est aussi une possibilité pour les plus de 50 ans. Pour cela, il faut retirer un formulaire de demande auprès du Conseil départemental qui permet d’étudier la situation familiale, les conditions matérielles d’accueil, la formation et/ou l’expérience professionnelle ainsi que les heures de travail prévues. Il est aussi obligatoire de passer une visite médicale, sage précaution et être à jour des vaccinations. Une fois le dossier complété, il faut le renvoyer en recommandé avec accusé de réception. La réponse doit parvenir dans les trois mois suivants.
SE FAIRE PLAISIR AVANT TOUT
Mille et une autres idées sont possibles pour développer une activité quand on a plus de 60 ans. A vous de trouver celle qui correspond le mieux à votre envie, vos compétences et surtout le temps à lui consacrer. En plus de vous assurer des revenus complémentaires, tous ces petits jobs sont également sources de liens sociaux, d’échanges, de connaissances, d’expériences et de partages, afin d’éviter toute forme de solitude ou d’isolement. C’est aussi bon pour ses finances que pour entretenir sa forme et son moral ! A.M.